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    Nanoparticules : quelle stratégie adopter ?

    jeu 06/09/2018 - 21:03

    Très utilisées dans l’aéronautique, l’électronique, les cosmétiques ou encore l’agroalimentaire, les caractéristiques techniques des nanoparticules offrent des applications révolutionnaires. Dans le même temps, des questions se posent quant à leurs effets délétères sur l’organisme humain, voire sur l’environnement, en raison de leurs propriétés particulières. On fait le point sur la bonne approche pour les entreprises.

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    Les nanoparticules sont, comme leur nom l’indique, des particules solides de matière (argent, carbone, oxyde de titane…) infiniment petites : elles mesurent entre 1 et 100 nanomètres. Un nanomètre équivalant à un milliardième de mètre, le rapport entre un mètre et un nanomètre est donc le même que celui entre le diamètre de la Terre… et celui d’une bille.

    En tout, il existe trois types de nanoparticules. Les premières, dites naturelles, sont présentes dans les poussières d’érosion, d’éruption volcanique ou les embruns marins. Les secondes, qualifiées d’incidentelles, sont par exemple produites par des procédés ou équipements qui génèrent des particules ultra-fines (fumées émanant des moteurs diesel par exemple). Enfin, troisième et dernier type, celui que nous allons aborder plus en détail dans cet article, les nanoparticules dites manufacturées. Produites par l’industrie, elles permettent, du fait de leur taille, de fabriquer des produits dotés de propriétés nouvelles. Un exemple d’application parmi d’autres : diminuer la teneur en graisse, en sel ou en calories d’un aliment sans en altérer le goût.

    Principe de précaution

    Ce changement de propriétés des particules interpelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Essentiellement parce que du fait de leur taille infime, les nanoparticules pourraient franchir plus facilement certaines barrières biologiques et pénétrer dans l’organisme humain… Et parce que les connaissances sur la toxicité spécifique des nano-objets restent marquées par de nombreuses incertitudes, le principe de précaution doit être systématiquement pris en compte dans les mesures de gestion. Les entreprises doivent ainsi tenir compte de la gravité des effets redoutés et prévoir des actions proportionnées, réajustées en fonction des avancées des recherches scientifiques et techniques.

    Une législation de plus en plus stricte

    Les règlements européens imposent d’ores et déjà aux responsables de la mise sur le marché d’informer les consommateurs quant à la présence de nanomatériaux dans les produits cosmétiques et alimentaires. La France impose quant à elle, aux entreprises et aux laboratoires de recherche, de déclarer à l’Anses les substances à l’état nanoparticulaire fabriquées, importées ou mises sur le marché national. En outre, la France envisage également de suspendre d’ici la fin de l’année 2018 l’utilisation dans tous les produits alimentaires du dioxyde de titane (le fameux additif E171). Des exigences réglementaires évolueront dans les prochaines années lorsque les effets des nanomatériaux seront mieux connus.

    Sécuriser les stratégies de développement

    Pour maîtriser les impacts potentiels vis-à-vis de la santé et de l’environnement et sécuriser au mieux l’utilisation des nanomatériaux – en tenant compte de l’ensemble des aspects, qu’ils soient techniques, scientifiques, réglementaires et juridiques -, les entreprises, de leur côté, ont tout à intérêt à faire appel à des experts pour les aider à prendre les bonnes décisions. L’agence Santé et Risques Produits de SOCOTEC, grâce à sa vision globale des sujets « nanomatériaux » et « particules ultra fines», est à même de pouvoir conseiller ses clients dans leurs stratégies de développement et d’innovation.

    En les aidant à sécuriser la mise sur le marché de leurs produits, elle leur permettra de maîtriser les risques pour la santé et l’environnement ainsi que les impacts éventuels en termes d’image, tout en continuant d’exploiter les possibilités offertes par les nanomatériaux. Le principe de précaution ne doit en effet pas entraîner une suppression systématique des nanoparticules et empêcher le développement de la recherche. De nouveaux champs d’application sont à l’étude, promettant des avancées importantes dans de nombreux domaines, comme la cancérologie ou encore la maîtrise des impacts sur l’environnement du réchauffement climatique.

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